A
Monsieur
Ban Ki Moon,
Secrétaire
général de l’Organisation des Nations-Unies.
New
York
Lors
de la visite que vous venez d’effectuer, début mars 2016, dans la
région, dans l’espoir de faire avancer le règlement d’un
conflit factice, qui dure depuis quatre décennies, vous avez
qualifié la situation au Sahara d’ : ‘‘occupation’’,
en déclarant notamment : « Les
enfants qui sont nés au
début de l’occupation
ont
aujourd’hui 40 ou 41 ans. Alors nous devons leur apporter un
soutien vital et l’espoir d’un futur meilleur ».
Ce
qualificatif d’ ‘‘occupation’’, que nous considérons comme
une ineptie juridique et politique grave, appelle de notre part les
éclaircissements suivants :
- Le Royaume du Maroc s’est engagé, depuis son accession à l’indépendance en 1956, dans un processus de recouvrement et de parachèvement de son intégrité territoriale à travers des négociations directes avec l’Espagne, puissance colonisatrice, qui a aboutit à la décolonisation et à la récupération de Tarfaya en 1958, Sidi Ifni en 1969, et Séguiat al Hamra et Oued Eddahab depuis 1976.
- L’Accord tripartite, mettant fin à la colonisation espagnole, a été enregistré au Secrétariat général de l’ONU, conformément à l’alinéa premier de l’article 101 de la charte des Nations unies.
- Exprimant la volonté des tribus sahraouies, la Jemaa, seule et unique représentant des populations sahraouies, a entériné ledit Accord en février 1976 par un vote, et a prêté allégeance au Roi du Maroc.
- De 1975 à ce jour, aucune instance des Nations-unies (Conseil de sécurité [Résolutions], Assemblée générale [Résolutions], Secrétaire généraux [Rapports et déclarations]..) n’a qualifié le statut du Sahara d’occupation.
- L’article 100 de la Charte des Nations unies stipule : ‘‘Dans l'accomplissement de leurs devoirs, le Secrétaire général et le personnel ne solliciteront ni n'accepteront d'instructions d'aucun gouvernement ni d'aucune autorité extérieure à l'Organisation. Ils s'abstiendront de tout acte incompatible avec leur situation de fonctionnaires internationaux et ne sont responsables qu'envers l'Organisation’’.
Monsieur
le Secrétaire général,
Votre
appréciation
personnelle d’une situation juridique ne peut être que politique
eu égard au caractère officiel de votre tournée et à votre statut
de fonctionnaire international qui vous impose une obligation de
réserve, de neutralité et d’impartialité objective.
Au
lieu que votre tournée contribue à débloquer une situation en
réunissant les conditions propices pour une solution politique,
juste, durable et mutuellement acceptable, vos dérapages verbaux,
vos faits accomplis et vos complaisances injustifiées compromettent
aussi bien la quête que l’atteinte d’un tel objectif.
Les
manifestations de dimanche à Rabat et de mardi à Laayoune sont une
réaction spontanée d’un peuple marocain uni, digne, mais
respectueux des Nations-Unies, contre une offense envers sa cause
nationale sacrée. Elles ne constituent aucunement un manque de
respect à votre personne.
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